Complément de présentation

L'instant de folie

Je retire doucement
Ma lame de ton cœur,
Le souffle haletant
T'échappes, tu pleures

Tes yeux se révulsent
Vers les cieux du désespoir
Tu pries l'arrêt de la valse
S'arrêter, tu peux le croire ?

Je vois le sang couler
Excitant ma faim
Je laisse ma langue rouler,
Boire ce liquide saint.

Enfin je plante mes dents
Dans ta tendre chair,
A travers ton cou blanc
Tu te laisses faire ...






L'instant d'après

Dilatation oculaire
Écartement des paupières,
Ravageante euphorie
Au plus profond de l'aphélie.

Grondement sismique et sourd
Je sens mon corps devenir lourd
Mes mains retiennent ma tête
Ma raison contient la bête.

Les yeux révulsés vers le ciel
Mon corps affaibli, devient frêle
Je me retrouve face contre terre
Il fait noir, je n'ai plus de repère.

Aucun son ne peut plus sortir
Le grondement ne veut partir
Je te sens au bout de mes doigts
Un réconfort, je n'ai plus froid …

J'avoue que ma présentation était très light ... Pour compléter cet accros (qui apparemment gêne Très fortement certaines personnes) je la met en poésie. Par contre je préviens de-suite : Faite très attention à vos commentaires sur celui-là, des remarques sur la forme ne me gênent pas, mais sur le fond il faudra être prudent, merci d'avance :DDD !!!

Mon histoire :


Pourquoi avoir tant rêvé
tu savais où cela t'amènerait
Voilà où ta bêtise t'a mené
Tu n'as plus droit à la paix

Retourne dans tes vastes ruines
là où la mort est grande reine
A jamais il y pleut une pluie fine
Témoin de l'écoulement de tes veines

Lève ta tête et regarde le ciel
Laisse tes larmes déchirer ton visage
Ferme les yeux, la douleur est si belle
Sens ton âme qui s'en va loin au large

Tu sais que tu ne peux y échapper
Alors tu te contentes d'apprécier
Ouvre les yeux, lance un dernier regard
Gagne du temps mais il est trop tard

Cette pluie fine s'accélère
Les gouttes se transforment en lames
Lacérant ta peau telles des serres
Ton sang coule, laisse s'échapper ton âme

Ta flamme n'est plus depuis fort longtemps
Tu n'as jamais sus ce qu'amour était
Tu pensais abandon, il t'ignorait,
T'a rendu inutilement souffrant

Oubli ceux qui t'ont abandonné
Mais aussi ceux que tu as délaissés
L'homme, à tord, fut doué de sentiment
Imposant cet instinct de tout instant

Ils nomment ton instinct de tueur
Né dans un passé nourri par la haine
Elle t'a rongé avançant ton heure
Tu fus soumis pour toujours à la peine

A présent tombé sur ta pierre
Tes yeux s'en allant vers les cieux
Ta tête s'écroulant par terre
Laisse ton âme quitter ces lieux.

Elle s'en va où elle trouvera la paix
Te laissant tomber dans l'abîme de l'oubli
Tu resteras là, immobile froid et laid
Délaissant ce cadavre sans vie

Ces lignes méditent sur sa vie
Elles ont supporté ses peines, ses tristesses
Elles lui sont hommage, espoir de détresse
Faites silence pour lui, lui qui est parti...

Mon ange


Il était un ange déchu aux ailes noires
Doté de toute les bonnes intentions
Ne voulant accepter aucune lumière
Mais se tenant là, hors de toutes visions

Ses maux résonnent désormais dans tout mon corps
Cachés par un voile noir formé par ses ailes
Les chaînes issues de sa volonté me lacèrent
Il tend à me prouver que la douleur est belle

Je n'ai prêté attention à ce qu'il était
Sa déchéance n'était pas due au hasard
Aussi loin que sa lumière rayonnait
Une tache l'accompagnait, un halo noir

Elle représentait l'agonie, le désespoir
Plus qu'une tache, un sceau apposé sur mon âme
Me condamna à devenir son miroir
Et à incarner sa plus grande crainte, infâme ...

Dans le miroir

J'ai regardé à travers tes yeux,
Toute leur haine m'a envahi
Tu te tiens là, entre les cieux,
Impassible, le regard trahi.

La puissance parcourant tes veines
N'est que conséquence de ta peine,
Celle qui appuya ta douleur,
Celle qui attisa ta fureur.

Une pluie lacérante tombe
Elle laisse couler ton sang,
Tu dépeins ta colère en blanc;
L'effet du flash avant la bombe.

Je ne suis plus apte à te juger
Je ne peux que te regarder
De l'intérieur de ce corps
Il n'y a plus que toi qui le rends fort.


Au-delà du miroir

Il ne s’agit que d’un son, une sensation …
Une vague impression de répétition
Repliée, protégée par ces deux grandes tours
Ma raison siège dans ce silence de sourd.

La forteresse siège sur un trou béant
L’écroulement peut survenir à tout moment
Je ne peux la bouger par des temps aussi durs
J’essaye désespérément de le remplir …

Les dimensions d’un océan sont trop petites
Les vagues d’éthanol n’en permettent la fuite
Car lorsque le creux des vagues se fait sentir
Désespoir et désillusion se font satyres

J’ai même essayé d’entreprendre un vol noir
Les cieux, gorgés de cendres, retinrent mon départ
Mes ailes se lièrent au ciel devenu poudre
Mon corps tomba, la poudre, elle, vint à se dissoudre.

Acceptation et fatalité prononcées
Inexorable chemin vers la chasteté,
Je décide d'enfouir ce qu'il reste d'espoir
Pour cacher ce que l'ombre ne cesse de boire

Je me tiens là, debout, fier d’être encore en vie
Le cœur serré de tous ces liens désunis
Regardant L’abîme noir de l’horizon
Riant de l’immensité de ma création.

Je marche à nouveau sur ce chemin, seul, encore,
Repasse par ce lieu, devenu cimetière.
Celui des souvenirs, d’un passé trop irréel
Inhérent à des instants du surnaturel.

Chaque pierre signe le tombeau de mes mots,
Elles ont capturé un chant sous forme d’écho
Marqué par le rythme de percussions cardiaques,
Un blasphème à l’unisson d’un art symphonique.

Les âmes de ces mots danseront pour toujours,
En s’arrêtant toute les nuits à l’instant sourd,
Pour enfin former la plus épaisse des brumes
Isolant le rythme du chant dans l’amertume.

Je décide d’y faire une petite pause
Afin d’admirer ce spectacle écrit en prose
Mon cœur se serre, pourtant je le sens exploser
Brûlant de froid sur la scène d’une pièce inachevée.

J’ai fermé les yeux et voyagé dans mon monde,
J’y ai vu le passé, la révolte qui gronde.
J’y ai vu le mensonge, mon invariable orgueil,
Ma souffrance brûla la sagesse de cet œil.

Aveuglé dans mon propre monde je suis seul,
Comprimant mes blessures avec ce linceul
Gorgé du sang des victimes de ma haine,
Je tente de soigner mon incurable peine.

J’ai hurlé ma douleur dans l’oreille d’un sourd,
Que personne ne sache, elle n’en vaut le détour.
Ces écrits en sont son unique conséquence,
Voués au néant, ils supportent mon inconscience.

Des bouts de miroirs brisés entaillent mes pieds ;
Voilà l’unique douleur qui peut m’apaiser.
Aussi loin que mes souvenirs voudront remonter,
Au plus profond ces lames devront s’incruster.

Un grondement, toujours présent ...
J'ai faim, je suis impatient.
Je ne peux plus attendre
De goûter ta chaire si tendre.

Je m'affame nuits et jours,
Je n'entends plus, je suis sourd.
Je peine à trouver le sommeil
J'ai mal, une vraie merveille.

J'ai encore dans ma mémoire
Le plaisir que j'ai à te boire,
Ma soif est certes apaisée
Mais pas ma satiété.

Apprivoisée par ton sang
La bête ne peut plus faire sans.
Elle a besoin de te sentir,
Elle se languit de te détruire.